VIDÉO - Papouasie : la doyenne d'un village parle sans tabou du cannibalisme de ses aînés

par Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Michel Scott, Antoine Pocry
Publié le 3 mai 2024 à 7h00, mis à jour le 3 mai 2024 à 10h48

Source : JT 20h Semaine

Une équipe de TF1 s’est rendue au cœur de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans les Hautes-Terres où peu osent s’aventurer.
Parmi les traditions ancestrales de ces tribus reculées : le cannibalisme.
Une femme l'évoque sans complexe dans ce grand reportage exceptionnel diffusé jeudi soir dans le JT de 20H.

Tout porte à croire que le lieutenant Ambrose Finnegan s’est "écrasé en mer" à bord de son avion en 1944, disent des documents officiels, au large de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Mais comme le corps de l’oncle de Joe Biden n’a jamais été retrouvé, le doute reste permis. Le président américain l’a lui-même exprimé la semaine dernière devant la stèle lui rendant hommage, en affirmant que c’était "parce qu’il y avait beaucoup de cannibales dans cette partie" de l’île d’Océanie, suggérant que son oncle a pu être dévoré. Un "moment de confusion" pour le Premier ministre James Marape, n’appréciant pas que son pays soit continuellement renvoyé à ce cliché tenace. Le grand reportage exceptionnel de TF1 sur place, diffusé ce jeudi soir dans le JT de 20H, à voir en tête de cet article, fait la lumière sur cette question de l’anthropophagie locale.

Papouasie-Nouvelle-Guinée : les dessous du grand reportage de TF1Source : TF1 Info

Si elle ne concernait qu’un petit nombre de tribus des Hautes-Terres, région reculée au centre du pays, cette pratique a bel et bien existé, jusqu’aux années 1950. Une échéance suffisamment récente pour que certains s’en souviennent. C’est le cas de la doyenne d’un hameau perdu entre jungles et volcans, à l’est de la province d’Enga, longtemps demeurée impénétrable. L’ancienne ne s’en cache pas : les aînés de sa famille consommaient à l’occasion le corps d’ennemis tués au combat. Elle en a été le témoin direct : "Je me souviens de mon père et de ma mère mangeant de la chair humaine lorsque j’étais enfant. C’était très bon, paraît-il. C’est doux et un peu sucré comme goût."

La doyenne
La doyenne - Capture d'écran TF1

Sans tabou ni complexe, les autochtones, descendants de cannibales, détaillent face à notre caméra ce qui relève ni plus ni moins d’une tradition culturelle : la préparation du "Moumou". "Quand l’ennemi est tué, on le ‘moumouise’. Les morceaux de corps étaient déposés ici, sur les pierres brûlantes, montre Kilas, en pointant sa machette sur un four en terre des plus rudimentaires, creusé à même le sol. La cuisson durait au moins deux ou trois heures." Sa voisine précise : "On rajoutait des patates douces ou de la banane, qu’on mélangeait, puis on recouvrait le tout avec des feuilles." Le trou, ainsi bouché hermétiquement au-dessus des pierres préalablement chauffées sur un feu, agissait comme une cocotte-minute. C’était un plat de fête.


Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Michel Scott, Antoine Pocry

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